Au sens large, la communication est une interaction entre un éméteur et un récepteur, notamment une action et un feedback. En société, la communication apparaît sous ses formes les plus diverses : elle permet surtout de rapprocher les êtres.
Sujette à une multitude d’interprétations et de nuances, elle se caractérise avant tout par une action ayant pour but de provoquer une réaction, que ce soit dans l’immédiat, le court, le moyen ou le long terme.
Prenons comme exemple la chimie. Le fait de rajouter un élément à un autre est une forme de communication. Ici, le feedback se caractérise par la transformation de la formule chimique (rajouter le sel dans l’eau l’empêche de geler)
Dans le monde de la publicité, il est généralement perçu qu’il s’agit d’une communication unilatérale, alors qu’en y regardant de plus près, nous nous rendons compte que notre interaction à une publicité peut se manifester de plusieurs manières.
La formation PNL (Programmation Neuro-Linguistique) traite tous les aspects et tous les méandres de la communication. D’ailleurs, son postulat N° 4 dit : « On ne peut pas ne pas communiquer »
Cela signifie tout simplement que le nombre immense des formes de communication fait que s’abstenir de communiquer est, par nature, impossible.
TYPES DE COMMUNICATION
A sens unique, la communication se caractérise par une émission simple d’une information. Certains disent qu’il n’y a pas feedback lorsque le récepteur ne manifeste pas de réaction directe, tandis que d’autres pensent qu’au contraire, la réaction peut tout aussi bien être masquée ou inhibée (nous parlons ici de réaction interne), ou manifestée sur le temps (le récepteur peut réagir n’importe quand, ou pas du tout)
Lors d’un interrogatoire de police, la communication joue un rôle clé dans la résolution des crimes et délits. Un policier qui interroge un suspect doit mettre en oeuvre son sens aiguisé de l’observation et surtout son imagination pour arriver à la vérité. Bien que la plupart des questions posées restent sans réponse, le suspect peut inconsciemment manifester son feedback par d’autres moyens, en l’occurrence son comportement (visage, respiration, etc...).
Inconsciemment, notre corps et notre visage manifestent toute sorte de micro-expressions. Par exemple hausser l’épaule est un signe de manque de confiance, relever le coin supérieur droit de la lèvre est signe de dédain, prolonger un effet de surprise signifie qu’on fait semblant.
A double sens ou à sens multiples, on dit qu’il y a communication lorsqu’il y a un échange direct et surtout par le biais du même canal (oral, écrit, sensoriel). Il peut s’agir de questions/réponses ou bien d’une conversation.
Cependant, la nuance entre la communication unilatérale et bilatérale reste infime.
Pour soulever le principe de « La nécessité est mère de l'invention », sachez que pendant la 2
ème Guerre mondiale, les Nazis communiquaient avec leurs collaborateurs à travers les grilles des mots fléchés des journaux. Il s’agissait de remplir certaines cases connues à l’avance, et de renvoyer par courrier les grilles remplies. Il pouvait s’agir de lieux, de noms ou de dates.
La parole est largement utilisée, pour ainsi dire, comme forme de communication. Facile, précise, elle véhicule en général une information sans forcément que le destinataire se préoccuper de son conditionnement. Ainsi, c’est à travers la perception de « comment l’autre voit les choses » que l’on peut arriver à détecter et repérer les réactions non verbales.
Tout compte fait, il existe autour de nous des milliers de feedbacks et de réactions qui n’attendent que d’être perçues !
Parmi les nombreuses formes de communications existantes, nous n’en avons retenu que les quatres les plus pertinentes :
La communication informationnelle
Dans le domaine neuronal, il s’agit d’une transmission d’information destinée à renseigner ou à compléter une information. Les neurones échangent sans discontinuer des flux informationnels dans un processus coopératif.
La communication interpersonnelle
Une anodine conversation entre deux individus autour d’un café.
La communication de groupe
C’est un échange multi-latéral d’informations, avec un éméteur et plusieurs récepteurs à chaque fois qu’il y a acte de communication. Exemple : un groupe de discussion pour alcooliques anonymes
La communication magistrale
Une panoplie d’outils et de techniques ayant pour but de faciliter la communication devant de grands auditoires ou devant un large public. Exemple : Les amphithéâtres.
TRAITS D’ UN COMMUNICATEUR EFFICACE
Bandler et Grinder, les pionniers de la PNL, se sont rendu compte qu’il est possible d’intégrer certaines caractéristiques à son propre comportement :
Avoir un bon objectif :
C’est calculer à l’avance le résultat d’une action en analysant toutes ses variables, et ainsi définir un objectif raisonnable.
Avoir de l’acuité sensorielle :
Le sens de l’observation ne se limite pas uniquement à la vision, mais aussi à la perception de l’environnement par nos autres sens.
Avoir la flexibilité de comportement :
Être apte à changer d’attitude et de posture en fonction de l’interaction d’autrui, peu importe les conditions. C’est la capacité à s’adapter à n’importe quelle situation et d’y réagir d’une façon constructive et objective.
LES HABILETÉS D’ UN COMMUNICATEUR
Qu’est-ce qu’une boussole ?
Au-delà de son utilité incontestée pour s’orienter du temps des navigateurs, des conquêtes et des découvertes des continents. Symboliquement, c’est un élément clé dans l’atteinte de l’objectif : arriver à bon port, c’est-à-dire à une destination précise et surtout sauve.
L’orientation en termes de communication est décisive car sans objectif, sans motivation et sans raison, il n’y a aucune raison qui nous pousserait à communiquer.
Ci-dessous les 6 critères d’un bon objectif :
1 - La
Positive attitude : prohiber la négation.
2 - Mise en évidence de l’objectif sous tous ses attraits; sur la base sensorielle du VAKO (Article
A la découverte du VAKO).
3 - Mise en place d’un objectif raisonnable et atteignable.
4 - Mettre l’objectif à disposition pour vérification et observation.
5 - S’assurer que l’objectif respecte l’environnement et qu’il ne produira pas un effet négatif ultérieur.
6 - L’objectif ne doit pas écraser l’ancien mais plutôt valoriser les aspects à conserver.
LES FORMES DE COMMUNICATION
Comme évoqué sur l’Introduction, il y a deux principales formes de communication. Chacune possède ses propres nuances et canaux.
Lors d’une conversation, il peut y avoir les deux formes de communication en simultanée : les joutes verbales impliquent un échange de mots, de parole, mais aussi un échange non verbal (la gestuelle, le regard...)
Rappelons-nous de notre policier qui interrogeait son suspect. Dans ce cas pratique, il est impossible de se contenter de réponses verbales pour arriver aux déductions. Une observation minutieuse est de mise pour effectuer une analyse gestuelle et faciale, et par conséquent en tirer les bonnes conclusions.
Concrètement, comment s’assurer que le message sera compris par le/les destinataire/s ?
Avant d’établir une base communicationnelle, il faut regarder le monde à travers les yeux de l’interlocuteur, se mettre dans sa propre perception. Cette action se caractérise par la prise en considération de plusieurs variables : le sexe, l’âge, la religion, la compétence, etc... Par exemple un télé-conseiller aura tendance à utiliser un jargon simplifié afin d’assister un client âgé.
La communication verbale
La communication, dans son approche verbale, est soumise au respect d’une structuration bien définie dans le but d’exprimer un besoin, de poser une question ou simplement donner une information.
Il s’agit également d’un échange direct dont l’objectif est d’échanger des connaissances et d’informations. Afin qu’elle réussisse, les interlocuteurs doivent d’abord avoir une motivation commune pour entamer une discussion, parler la même langue et surtout respecter la prise de parole.
La forme verbale est aussi soumise au débit et au ton. Un ton rapide risque de détériorer l’information, tout comme un ton élevé qui pourrait à ce moment-là bloquer complètement la réception. C’est pour cela que durant notre scolarité, nous aimions plus ou moins nos professeurs. Ceux qui nous ont marqué avec les plus beaux souvenirs étaient ceux qui faisaient en sorte à nous faire aimer leur cours en usant de pédagogie et d’écoute, même si nous détestions la matière.
La communication non verbale
Totalement opposée à la forme verbale, la communication non verbale se passe de la parole et de manifeste à travers notre corps.
Depuis la nuit des temps, l’être humain n’a cessé d’évoluer. Des peintures rupestres aux langages des signes, la communication non verbale se caractérise par le sens véhiculé et que l’on désire transmettre à autrui.
Pendant les guerres au Moyen-Âge, les territoires communiquaient avec des feux de détresse.
Le principe est simple : On place plusieurs tours en bois avec des sentinelles sur toute la distance qui sépare l’éméteur du signal et son destinataire, situé à plusieurs kilomètres. Après avoir incendié la première tour, le deuxième fait de même, ensuite la troisième et ainsi de suite, de sorte à ce que le feu soit finalement visible par le destinataire.
La théorie génétique et biologique est également de la partie, dans la mesure où l’on considère que les réflexes innés d’un nouveau-né sont une forme de communication mère-enfant.
Comme nous pouvons le constater, la forme non verbale est variée et riche en sens bien que la parole ne soit pas utilisée ni nécessaire dans le processus.
CONCLUSION
Briser les limites de la communication, tel est l’objectif de la formation en PNL. Grâce à elle, la communication n’aura plus aucun secret pour vous.
Pour être considéré comme un communicateur efficace, il ne suffit plus de communiquer passivement, mais de rentrer dans le domaine de l’analyse comportementale.
S’adresser à un large auditoire, coacher un individu, arroser une plante ou nourrir votre chat, la communication demande une flexibilité d’esprit et une capacité à utiliser à bon escient les informations collectées, dans le but d’atteindre l’objectif de communication : la compréhension de l’autre.
William Shakespeare nous a laissé une citation certes courte mais pleine de sens :
" Pense avant de parler et pèse avant d'agir."
Pour conclure, nous sommes tous soumis à une multitude de messages chaque minute qui passe : la publicité, les bruits environnants, les regards des autres, une brise de vent frais, les effluves de parfums... Vous l’aurez compris : nos 5 sens sont à l’affût de la moindre information entrante et notre cerveau ne cesse jamais de décrypter toutes ces données.
FADEL REDA